« On ne produit pas assez de logements neufs en Normandie »

17 Déc 2021

Ralentie par la pandémie et les échéances électorales de 2020, la promotion immobilière n’a pas retrouvé son activité de 2019. Pourtant la demande en logements neufs est forte, mais les programmes ne sont pas à la hauteur des besoins. Le point en vidéo avec Laurent Potier, co-président de la FPI Normandie.

Photo chantier
Photo chantier « (c)_Gorodenkoff-AdobeStock_341776315 »

« La Normandie compte une trentaine de promoteurs immobiliers, basés en majorité à Caen et à Rouen, situe Laurent Potier, co-président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) de Normandie. Ils produisent en moyenne 3000 logements neufs chaque année, dont les deux tiers sur les métropoles de Rouen et de Caen… » Les 1000 logements restants sont répartis entre les marchés du Havre, Vernon, Deauville ou encore Louviers.

L’infographie publiée dans Histoires Normandes début décembre présente une photographie de l’activité du secteur. Une chose est sûre : ce rythme ne suffit pas à répondre aux besoins. La demande des ménages en logements neufs est actuellement supérieure au volume de production, comme le confirme ici, en vidéo, Laurent Potier.

« Il faudrait construire au moins 4 330 logements par an »

Quel sont les besoins en logements neufs en Normandie ? Sur les territoires de l’Agglomération de Caen la mer, de la Métropole de Rouen et de l’Agglomération Seine-Eure (Louviers, Val-de-Reuil), il faudrait construire 4 330 logements par an, conclut une étude du cabinet Adéquation publiée en novembre 2021 commandée par la FPI Normandie.

Des prix à la hausse

La situation nourrit une hausse des prix de l’immobilier. Entre 2016 et 2020, l’étude relève une augmentation de 13 % pour Caen la Mer et de 11,5 % dans la métropole rouennaise.

Pour répondre aux besoins, la FPI Normandie considère qu’il faudrait intensifier et accompagner la production, en jouant notamment sur les leviers suivants :

· des réserves foncières, pour réguler la production et encadrer les projets de développement,
· une stratégie de reconquête de l’existant: réhabilitation, reconversion (notamment de bureaux), recyclage ou réutilisation d’ouvrages existants,
· des documents règlementaires plus favorables et la délivrance de nouvelles autorisations d’urbanisme.

Réhabiliter des logements pourrait permettre de prendre en charge environ 20 % de cette demande annuelle, selon les prévisions de l’étude du cabinet Adéquation.

Construction« On ne produit pas assez de logements neufs en Normandie »
Loading...