65 entreprises, 12 000 emplois directs et indirects, et une activité à 90% tournée vers l’export… La Glass Vallée, filière du flaconnage de luxe, est un vrai trésor normand. Sa présidente Valérie Tellier nous rappelle en vidéo ses atouts et ses enjeux du moment.
La Glass Vallée rassemble 65 entreprises essentiellement localisées dans la vallée de la Bresle à cheval sur la Normandie et les Hauts de France. On y retrouve tous les métiers du verre, du maquettiste, au verrier, en passant par mouliste et les métiers du décor du flacon.
« La Glass Vallée représente 8 à 12 000 emplois, selon les pics d’activité, complète Valérie Tellier, présidente de la filière. On est dans la fourchette haute en ce moment, avec une production qui représente 70% des produits haut de gamme en parfumerie dans le monde. »
90% à l’export
Le secteur connaît actuellement un haut niveau d’activité, avec une demande soutenue sur les marchés US et asiatiques. « 90% de la production de La Glass Vallée part à l’export. C’est un niveau d’activité jamais connu, avec une certaine visibilité sur le long terme », complète Valérie Tellier.
Un œil sur l’énergie, un autre sur les ressources humaines
Pour autant, cette bonne santé pourrait être altérée par la conjoncture. « La crise de l’énergie nous préoccupe, avec des notamment avec le risque d’être en rupture de gaz cet hiver, ce qui équivaudrait à l’arrêt de certaines activités. »
Les difficultés à recruter sont également un point chaud pour La Glass Vallée.
« Difficile en ce moment de trouver du personnel, tant pour travailler sur les machines outils que sur les thématiques de robotisation et de numérisation, technologies en fort développement dans La Glass Vallée. »
La décarbonation engagée
L’autre défi pour la Glass Vallée est d’accélérer sa décarbonation et de « travailler la sobriété énergétique », sujet sur lequel les acteurs de la Glass Vallée ont commencé à agir, en chassant les gaspillages et en cherchant les économies pour faire face à l’envolée des prix de l’énergie.
« De grands acteurs du secteur entrent de plain-pied dans la transition énergétique et vont passer à l’électrification de leurs fours, à commencer par la Groupe Pochet, qui sera le premier à montrer la voie »
Par ailleurs, l’éco-conception progresse, notamment avec des recherches sur l’allégement du verre, « un matériau 100% recyclabe qui est un parfait substitut au plastique, et pour lequel des innovations sont attendues par nos clients. »
Avec le partenariat de la Caisse d’Epargne Normandie
Dans ce contexte, la filière joue un rôle clé pour accélérer l’adaptation des entreprises à ces enjeux. « La Glass Vallée permet à ses membres de travailler en commun sur ces sujets, de faire du lobbying et de créer des rapprochements ».
C’est dans cette optique que la Glass Vallée a choisi de signer un partenariat le 12 octobre dernier avec la Caisse d’Epargne Normandie. « Nous sommes sensibles au fort ancrage local et à l’attachement régional porté par cette banque de proximité. Son périmètre d’action est 100% normand et les décisions ne se prennent pas à Paris. »
Les projets de l’association
Enfin, les projets ne manquent pas au sein de l’association.
La Glass Vallée va éditer un livre sur l’histoire de cette filière dont les origines remontent au Moyen Âge. Elle a réalisé dernièrement un hors-série destiné à la profession et à l’international.
Elle prépare aussi « La Nuit du Verre », le 24 novembre à Paris, événement avec des tables rondes où l’on parlera de transition écologique, de financement, de RSE, « tous les sujets qui touchent nos entreprises aujourd’hui ».
Autres actions en préparation :
• l’opération « Glass Vallée Inclusive », pour accélérer l’insertion dans les métiers de la filière
• un rapprochement le Musée du Verre Tradition Verrière