À Giverny, le musée des impressionnismes cultive les expositions d’exception

13 Mar 2024

Avec plus de 130 000 visiteurs en 2023, le musée des impressionnismes Giverny, dont la Caisse d’Epargne Normandie est le premier mécène privé depuis plus de 12 ans, est un lieu phare du tourisme culturel en Normandie. Sa marque de fabrique : des expos exceptionnelles et un savant mélange des genres. Explications en vidéo, avec son directeur Cyrille Sciama.

Fin 2023, l’expo Flower Power a attiré près de 30 000 visiteurs au musée des impressionnismes Giverny. 
© Laurent Lachevre

À la veille d’une saison 2024 historique (150 ans de l’impressionnisme, 80e anniversaire du D Day, Jeux Olympiques et Paralympiques), le musée des impressionnismes Giverny affiche sa volonté de renouvellement permanent.
D’ici sa réouverture le 29 mars, les bruits de chantiers résonnent sur le site. On s’affaire à préparer les jardins, à finaliser l’expo-événement L’Impressionnisme et la mer et le nouveau restaurant Oscar au cœur du jardin du musée, repris par le chef étoilé David Gallienne.

En vidéo, son directeur Cyrille Sciama nous fait le point sur les projets et la philosophie du Musée des Impressionnismes Giverny.

Miniature C. Sciama

Effet olympique

Rudement freinée par la crise Covid, l’activité du musée des impressionnismes Giverny a repris des couleurs, avec 133 000 visiteurs en 2023 (+7% par rapport à 2022).

Les JO vont-ils booster les visites ? « On peut espérer un effet olympique en 2024, estime son directeur, Cyrille Sciama. Notamment pour la fréquentation de nouveaux publics venus de l’étranger. Plus largement, tous les grands événements que vont vivre la Normandie et l’Ile-de-France en 2024 pourraient nous être bénéfiques. Mais nous serons mieux fixés à la fin de notre prochaine exposition. »

Deux expositions phares

Côté programmation, le musée des impressionnismes Giverny s’est mis à la hauteur du 150e anniversaire de l’impressionnisme. D’autant que l’année coïncide aussi avec le bicentenaire de la naissance d’Eugène Boudin et la 5e édition du festival Normandie Impressionniste, qui démarre dès ce 22 mars.

Du 29 mars au 30 juin 2024, le musée présente l’exposition exceptionnelle L’Impressionnisme et la mer, pour rappeler que c’est au bord de l’eau qu’est né l’impressionnisme. « On pense bien sûr au célébrissime tableau Impression, soleil levant de Claude Monet (1872), ou avant lui à des œuvres de Gustave Courbet ou d’Eugène Boudin, et plus tard des tableaux de Pissarro, Manet, Gauguin ou Jongkind », complète Cyrille Sciama.

Le renouvellement des propositions et des espaces est une priorité du musée. 
© François Guillemin

Jusqu’au 30 juin, L’Impressionnisme et la mer va faire dialoguer des chefs-d’oeuvre célèbres, comme La Vague de Courbet (1870) ou L’Évasion de Rochefort de Manet (1881), avec des oeuvres moins connues d’artistes comme Maufra ou de Broutelles, dans un échange fécond, entre peintures, dessins et estampes. »

En 2e partie de saison, le Japonais Hiramatsu Reiji créera l’événement, avec l’exposition Symphonie des Nymphéas. Maître de la technique millénaire du nihonga, Hiramatsu va investir le musée des impressionnismes Giverny avec 15 paravents exceptionnels, jusqu’au 3 novembre.

Un nouveau restaurant

Le renouvellement au musée des impressionnismes Giverny c’est aussi l’ouverture le 29 mars de son nouveau restaurant Oscar, au cœur du jardin du musée. A sa tête, le chef David Gallienne, déjà aux commandes du célèbre Jardin des Plumes (1 étoile Michelin).

« Nous avons l’intention de créer dans ce lieu différentes expériences autour d’une gastronomie pour tous, résume le chef étoilé. Du salé au sucré, mais aussi en passant par la mixologie et l’art de recevoir à la française. »

« Populaire et joyeux »

Pourquoi une telle diversité dans l’offre du musée des impressionnismes Giverny ?
« On essaie de faire des propositions étonnantes », éclaire Cyrille Sciama, directeur du musée des impressionnismes Giverny, qui depuis son arrivée pilote une programmation atypique, mêlant art contemporain, végétal et toiles du XIXe siècle.
Le directeur et conservateur plaide pour « un musée ancré dans son époque, populaire et joyeux, avec une programmation culturelle élargie capable d’attirer un public jeune et moins familier des musées. »

Et dans 15 ans ?

Premier musée des Beaux-Arts en Normandie par sa fréquentation, le musée des impressionnismes Giverny dispose aussi d’une riche collection de plus de 300 œuvres.
« Dans 15 ans, j’aimerais qu’il ait pu être agrandi, ce qui permettrait de présenter au public de manière pérenne cette collection permanente. »
Dans sa recherche d’ouverture à tous les publics, le lieu vise aussi la création de nouveaux espaces de médiation, notamment pour les jeunes publics, et les personnes en situation de handicap.

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