Basé près de Caen, JPee (105 salariés) est l’un des derniers acteurs indépendants, dans l’éolien et le solaire sur le plan national. À sa tête Xavier Nass, 38 ans.
Une énergie familiale
Enfant, il ne voulait pas devenir pompier ou astronaute, mais entrepreneur. Né à Caen en 1983, Xavier Nass a pu réaliser son rêve. L’ex-diplômé de l’école supérieure de commerce de Bordeaux dirige aujourd’hui une PME de 105 salariés, l’un des rares acteurs français indépendants pour les énergies éoliennes et solaires.
« Ma fibre entrepreneuriale me vient de ma famille. » Dans l’itinéraire de Xavier Nass, son père, Jean-Louis, a joué un grand rôle. Fondateur du groupe Nass, au départ spécialisé dans la gestion de patrimoine, il a su orienter assez tôt ses activités vers les énergies renouvelables.
Croissance à deux chiffres
Producteur d’énergies renouvelables, du développement jusqu’à l’exploitation du projet, JPee a réalisé 50 M€ de chiffre d’affaires en 2019. C’est aujourd’hui un acteur de dimension nationale, avec des bureaux à Paris, Nantes, Montpellier et Bordeaux et une croissance à deux chiffres depuis l’origine.
JPee a déjà réalisé en France plus de 10 parcs éoliens et 70 centrales solaires, pour près de 300 Megawatt (MW). « Et nous visons les 500 MW d’ici trois ans », complète le dirigeant.
La plus grosse centrale solaire urbaine d’Europe
Tout récemment, la PME normande a fait parler d’elle en réalisant à Bordeaux la plus grosse centrale solaire urbaine d’Europe : 140 000 panneaux solaires y couvrent les 60 hectares d’une ancienne déchetterie. Ce site peut produire 60 MW, l’équivalent de la consommation électrique de 70 000 personnes (hors chauffage).
Conquête en Normandie ?
L’énergie du vent mobilise aussi JPee sur tout le territoire. Dernière réalisation livrée, le parc de Coulanges, à Brinay (Cher), et ses 6 éoliennes capables de fournir 17 000 foyers en électricité (hors chauffage).
Seul bémol, l’entreprise ne compte qu’un seul parc en Normandie, avec cinq éoliennes érigées à Familly, au sud de Lisieux. Xavier Nass aimerait ne pas en rester là. Accompagné depuis plusieurs années par la Caisse d’Epargne Normandie, il espère jouer les conquérants dans sa région natale.