Né de la fusion récente des ports du Havre, de Rouen et de Paris, HAROPA PORT est la place forte portuaire en France. Un acteur clé pour l’essor de l’axe Seine, du fret fluvial et d’une croissance verte de Paris à la Manche. Le point en vidéo avec Stéphane Raison, son Directeur Général.
Le Gouvernement a décidé de fusionner les ports du Havre, de Rouen et de Paris en un établissement public unique : HAROPA PORT. Depuis le 1er juin 2021, cet ensemble qui compte 1800 salariés et pèse 1,45 milliard d’€ d’investissements est le premier ensemble portuaire de France.
« C’est le premier port de l’Ouest de l’Europe pour les céréales, le premier en France pour l’exportation des marchandises, le premier pour les conteneurs, le premier port à passagers pour les croisières fluviales », énumère Stéphane Raison, Directeur Général d’HAROPA PORT dans l’interview ci-dessous.
Alors qu’une très grande part de l’activité industrielle française se concentre sur le bassin de la Seine (28% du PIB national) HAROPA PORT aura pour rôle de densifier cette richesse. « HAROPA PORT doit aider à l’arrivée de nouveaux acteurs économiques et augmenter le trafic conteneurs (aujourd’hui à 2,6 millions de conteneurs) en import comme en export, insiste Stéphane Raison.
En ramenant de la compétition et de l’intérêt sur l’axe Seine, HAROPA PORT espère favoriser l’implantation de nouveaux acteurs industriels et logistiques. Avec beaucoup de nouveaux emplois en jeu : « Quand 2,5 millions de conteneurs destinés à la France arrivent par les ports du nord de l’Europe, le manque à gagner est d’environ 25 000 emplois directs et indirects et des milliards d’euros de valeur ajoutée. »
Une alternative au transport carboné
L’été 2021 a vu en effet la publication de textes européens et français pour faire changer le monde du transport. « Dans les années à venir, le transport routier va devoir s’allier avec le transport fluvial », annonce Stéphane Raison. Au cœur de cette mutation, la Seine est une alternative au camion, « d’autant qu’à partir de 2024, Paris sera interdit aux camions diesel, ils ne pourront plus circuler à l’intérieur de l’A 86 ».
Livrer en région parisienne, à partir du Havre, un nombre croissant de conteneurs venus du monde entier, sera donc l’un des grands objectifs d’HAROPA PORT. « Nous allons aussi pousser sur le transport ferroviaire, pas seulement vers Paris, mais sur la France entière ».
L’ambition écologique est devenue prioritaire pour HAROPA PORT, qui va par exemple multiplier dans les années à venir le recours aux carburants propres (GNL, hydrogène…) et équiper ses 2,7 millions de m2 d’entrepôts en toitures solaires.
« Nous voulons contribuer activement à la décarbonation du système de transport . »
Embarqué dans un programme de verdissement de ses pratiques, HAROPA PORT développe d’autres solutions, pour limiter les rejets des navires, à l’image des équipements de branchement à quai des navires de croisière développés au Havre. « Ils alimentent en électricité des navires qui demain, en plus, fonctionneront au GNL, avec moins d’émission de CO2, de souffre, de dioxyde d’azote… »
