Avec l’accélération de son activité sur le digital, la Caisse d’Epargne Normandie est devenue un acteur de l’écosystème numérique régional. Sa proximité avec les start-up et sa mobilisation sur la cybersécurité l’amènent à développer des projets 100% normands.
A l’heure où la data occupe tous les étages de l’activité bancaire, la Caisse d’Epargne Normandie accentue sa présence dans la filière digitale. Son implication dans la création du DataLab Normandie (centre régional de la donnée) en est un signe récent. « Nous cultivons une proximité avec les acteurs du numérique, d’abord en accompagnant leur développement, mais aussi en nouant des partenariats industriels », confirme Guillaume Cordelier, directeur du digital et de l’organisation à la Caisse d’Epargne Normandie.
Un accompagnement personnalisé des start-up
L’accompagnement personnalisé des start-up est devenu une offre structurée pour la banque régionale. « Nos relations étroites avec des acteurs comme Normandie Web Xperts depuis 2016, ou Normandie Incubation nous connectent depuis longtemps à ce vivier de jeunes pousses dès leur création. Nous pouvons leur proposer des solutions sur-mesure, comme le dispositif “Neo business”, avec des conseillers dédiés et une offre adaptée, qui permet de financer ses innovations, sa croissance voire son développement à l’international. »
Ce soutien peut prendre une tournure encore plus poussée. « La Caisse d’Epargne Normandie peut entrer au capital d’entreprises innovantes avec lesquelles elle travaille et/ou dont elle est le banquier. » C’est ce qu’elle a fait par exemple avec la start-up Saagie (big data), avec une prise de participation dans le cadre du dispositif Equity.
Avec les acteurs de la filière
« La quasi totalité de nos projets liés au numérique est traitée avec des entreprises régionales », souligne également Guillaume Cordelier. La Caisse d’Epargne Normandie s’appuie sur les talents locaux pour développer son offre et mener ses projets digitaux. Elle collabore régulièrement avec Yes We Hack, Webaxys (green data center), Saagie (big data), You Sign (signature électronique et accompagnement à la digitalisation)… « Et tous nos prestataires dans le domaine du développement informatique sont des Normands », ajoute Guillaume Cordelier. Attineos, Devolis, Proxiad et Digit font ainsi partie des partenaires réguliers de la Caisse d’Epargne Normandie.
Les engagements sociétaux de la banque rejaillissent aussi sur la filière digitale. Dans le domaine de la formation, depuis 4 ans, elle participe au comité de réflexion sur le fonctionnement de la Normandy Web School, école du numérique en Normandie. Elle a également créé la start-up de financement participatif Kiwaï, dédiée à la transition écologique.
« On peut encore citer notre partenariat avec AFB Social and green IT, entreprise à but non lucratif située à Caen, dont la majorité des salariés est en situation de handicap. » Spécialisée dans le reconditionnement et la remise sur le marché de matériel informatique, AFB a pu reprendre plus de 300 PC fixes, inutilisés depuis le renouvellement des postes informatiques en PC portable lors du confinement. « Après le blanchiment des données et la remise en service par AFB Social and green IT, nous leur en avons repris 50 pour en faire don à des associations normandes. La boucle vertueuse est bouclée ! »
Une accélération du digital et du « selfcare »
Pour adapter son offre aux usages du digital, la Caisse d’Epargne Normandie a développé de nouvelles solutions, notamment dès le début de la crise Covid, en 2020. « Nous avons été la seule banque en Normandie à proposer le PGE entièrement à distance et nos services de banque à distance ont été très précieux lors du confinement », rappelle Bruno Goré, président du Directoire de la Caisse d’Epargne Normandie
Les solutions à distance proposées aux clients ont permis de garantir une proximité avec les agences. Retrait par SMS (sécurisé) pour les clients non équipés de carte bancaire, envoi des instruments de paiement à domicile (carte bancaire, chéquiers), alertes SMS pour les versements des minimas sociaux, sensibilisation au paiement sans contact et mobile, extension de l’utilisation de la signature électronique… « Une assistance selfcare a été déployée pour accompagner nos clients dans ce virage, via un numéro d’assistance et des tutoriels en ligne. »
Partenariats sur la cybersécurité
Pour accompagner l’explosion du volume de données et la menace du piratage informatique, la Caisse d’Epargne Normandie affiche aussi son volontarisme sur le volet cybersécurité. « Ces dernières années, nous injectons de plus en plus de data dans tous nos processus décisionnels, notamment le pilotage commercial. », résume Danil Bazin, responsable sécurité des systèmes d’information à la Caisse d’Epargne Normandie.
Ce sujet de la cybersécurité mobilise de l’investissement et des partenariats industriels. « Nous avons travaillé avec la start-up normande Saagie pour sécuriser la plateforme de centralisation des données qu’ils nous fournissent. Nous venons de réaliser avec elle la migration de cette plateforme vers un data center du groupe BPCE, en la mettant aux nouveaux standards de sécurité du groupe. »
Des « chasseurs de prime » pour chercher les failles
La veille sur les nouvelles menaces est permanente et les dispositifs de protection sont nombreux à la Caisse d’Epargne Normandie. Et l’innovation est indispensable pour s’adapter et rester aux meilleurs standards de sécurité. La banque a été la première du groupe Caisse d’Epargne à collaborer avec des « chasseurs de prime ». « Depuis 2018, nous travaillons avec Yes We Hack, start-up éthique créée à Rouen qui nous fournit des « chasseurs de prime » en charge de détecter d’éventuelles failles sur nos applications (bug bounty). » Depuis la même démarche a gagné d’autres organisations du groupe BPCE.
L’évolution de la menace, la Caisse d’Epargne Normandie la constate chez ses prestataires. « Beaucoup d’entre eux ont subi des attaques ces dernières années, souvent sous forme de ransomware (paiement d’une rançon). » Aussi la banque aide ses partenaires à renforcer leurs défenses. Danil Bazin a récemment coordonné quelques projets dans ce sens : « par exemple pour Red Lab, avec une démarche de bug bounty de Yes We Hack ; pour Kiwaï, encore avec Yes We Hack, ou pour Webaxys (Green Datacenter) en imaginant une architecture sécurisée avec le groupe BPCE. »
La vulnérabilité d’une entreprise est d’autant plus grande aujourd’hui que le volume de données traitées et le nombre d’utilisateurs de ces données augmentent. « De plus en plus de prestataires et de partenaires doivent pouvoir accéder à certaines de nos données, et inversement. Nous sommes dans une logique d’interconnexion, il faut donc être capable d’assurer une défense en profondeur. »
L’activité autour de la cybersécurité va continuer à se renforcer à la Caisse d’Epargne Normandie.
« Dans les 3 ans, le groupe BPCE va investir 80 M€ dans des projets en lien avec le sujet. Nous bénéficierons d’une façon ou d’une autre des outils et des applications plus puissantes issues ce ces investissements. »