« Nous accompagnons la filière logistique normande dans sa transition et dans ses gains de compétitivité »

Face à des enjeux de modernisation, de décarbonation et d’internationalisation, la logistique normande a besoin de collaborations bancaires adaptées. Partenaire historique, la Caisse d’Epargne Normandie renforce encore sa proximité avec la filière. Détails avec Christophe Descos, membre du directoire.

« Nous accompagnons la filière logistique normande dans sa transition et dans ses gains de compétitivité »
© Caisse d’Epargne Normandie

La Caisse d’Epargne Normandie revendique une grande proximité avec la filière logistique. Pourquoi ?

Christophe Descos. « Tout simplement parce que c’est dans notre ADN de nous impliquer pour le développement du territoire, or la logistique est une filière centrale pour l’économie normande, avec des enjeux locaux, nationaux et internationaux…

Au cœur de la Normandie, l’axe Seine est le corridor qui cristallise à lui seul tous les enjeux actuels de la logistique : industrialisation et réindustrialisation, e-commerce, export, multimodalité… Des sujets qui pèsent sur le développement territorial et auxquels la Caisse d’Epargne Normandie se doit de s’intéresser, pour bien jouer son rôle de banque du développement régional. »

« En résumé, la logistique normande est une filière en pleine modernisation, dotée d’une locomotive énorme avec le port du Havre. L’ambition de la Caisse d’Epargne Normandie est de continuer à créer les bons outils, pour accompagner cet écosystème dans sa transition et sa compétitivité. »

A l’heure du Zéro Artificialisation Nette (plan ZAN), la question du foncier et de l’immobilier peut préoccuper les entreprises logistiques. Comment l’abordez-vous ?

« Sur ces enjeux immobiliers et fonciers, nous observons effectivement que la filière a besoin de sourcer, de dépolluer, et de financer du foncier, dans un contexte réglementaire qui se complexifie. Il y a donc nécessité à être imaginatif sur les montages des projets.

La Caisse d’Epargne Normandie, parmi les leaders régionaux sur le marché de l’immobilier professionnel, peut intervenir en tant que financeur, mais aussi en s’appuyant sur des outils comme la SHEMA, grand aménageur dont nous sommes le premier actionnaire privé. Nous pouvons ainsi proposer des solutions de portage, pour des projets plus complexes d’acquisitions foncières. »

Une fois de plus, notre ancrage régional est un atout. Notre connaissance du territoire nous donne souvent une longueur d’avance pour nous positionner sur les bonnes opportunités foncières et immobilières et apporter une vision long terme, pour mieux accompagner les acteurs de la supply chain. »

Comment une banque régionale comme la Caisse d’Epargne Normandie soutient-elle la compétitivité des entreprises du secteur ?

« La compétitivité et l’internationalisation de la supply chain normande sont effectivement l’une de nos priorités, et nous y travaillons notamment avec l’AD Normandie (Agence de Développement régional).

Nous déployons aussi nos propres outils. Nous avons créé en 2019 notre propre foncière : CEN Immobilier et Logistique. Nous collaborons étroitement avec AEW Europe, un des premiers gérants logistiques en Europe, filiale du Groupe BPCE.
Finalement, nous avons à notre disposition toute une gamme d’outils pertinents, de toutes tailles, pour améliorer la compétitivité et l’internationalisation des acteurs logistiques. »

Sur la question du « verdissement » de la filière, comment la Caisse d’Epargne Normandie se positionne-t-elle ?

« Les transitions, notamment la transition environnementale, impactent les stratégies des entreprises de la supply chain normande. Par exemple, comme évoqué plus haut, la perspective du plan Zéro Artificialisation Nette (ZAN) oblige à réfléchir à ses capacités à dépolluer.

Nous sommes opérationnels pour bien accompagner ces projets de dépollution, souvent complexes. En tant que banque de territoire, mais aussi entreprise à impact, nous avons cette détermination à jouer un rôle moteur pour stopper l’étalement des sols artificiels et dépolluer les sous-sols. »

Et sur la question des énergies renouvelables ?

« Là encore, l’idée est d’épauler les entreprises dans leur transition énergétique, à travers notre expertise. Le développement du photovoltaïque sur toiture est un enjeu clé pour la filière, sur lequel nous sommes clairement positionnés, notamment à travers une équipe dédiée au financement des énergies renouvelables.

Par ailleurs, avec la plateforme de financement participatif Kiwaï, nous sommes capables de mobiliser rapidement toutes les parties prenantes sur des projets de transition énergétique, notamment photovoltaïques, donc d’accompagner les entreprises de la logistique vers des bâtiments bas carbone. »

Comment la Caisse d’Epargne Normandie intervient-elle sur la décarbonation du transport ?

« La multimodalité, en lien avec l’axe Seine, mobilise beaucoup de projets en Normandie et nous voulons contribuer à l’émergence d’une mobilité plus douce. Pour cette raison, nous suivons de près les projets qui poussent à une grande utilisation de la Seine pour le transport de marchandises.

Nous venons de financer une barge hydrogène (la première en France) sur l’axe Seine. Nous avons aussi participé à l’électrification des quais au Havre, pour décarboner l’énergie des navires en escale. Nous voyons bien que les transporteurs regardent de plus en plus l’électricité ou l’hydrogène comme une alternative crédible, et nous y sommes attentifs, prêts à les accompagner. »

Enfin, avec Nautibanque, notre nouvelle banque dédiée au financement du naval et du littoral, nous offrons un dispositif dédié à l’économie maritime et fluviale en Normandie. Un levier de plus, à destination notamment des armateurs et des acteurs de la logistique portuaire et ouvert à des projets de toute tailles, pas seulement les plus grands. »

La Caisse d’Epargne Normandie est-elle déjà bien implantée dans la filière logistique ?

« En tant que banque d’une ETI sur trois en Normandie, nous accompagnons les principaux acteurs de la supply chain sur les ports normands, ainsi que les grands transporteurs. C’est ce lien fort avec nos clients du secteur qui nous pousse à concevoir les outils les plus adaptés à leurs problématiques.

Nous sommes notamment très présents sur le secteur havrais, que ce soit auprès des services portuaires, les industriels de l’estuaire, les acteurs du transport. C’est pour nous un sujet clé de croissance et de développement. »

La Caisse d’Epargne a récemment adhéré à la filière d’excellence Logistique Seine Normandie (LSN). Pourquoi ?

« Cette adhésion à LSN est une preuve de plus de notre intérêt pour la filière et de notre volonté de l’accompagner au plus près. Si l’on veut être pertinent sur le long terme, il faut comprendre les enjeux, les perspectives, les besoins des acteurs. Intégrer ce réseau d’entreprises de la supply chain c’est une manière immersive d’améliorer notre veille sectorielle et de nous mettre en situation de co-construction sur les solutions de demain.

C’est la même logique qui nous a aussi amenés à intégrer Normandie Maritime, dont nous sommes adhérents depuis 2021 : cette recherche d’interaction permanente avec la filière.
Pour bien travailler sur un secteur d’activités et développer les bonnes solutions, il faut s’approprier ses enjeux, comprendre ses besoins.
Nous n’intégrons pas ces réseaux avec une valise de produits à vendre, mais bien l’idée de développer progressivement et de manière collaborative les bonnes solutions. »

La logistique normande sur la bonne route « Nous accompagnons la filière logistique normande dans sa transition et dans ses gains de compétitivité »

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